Le Boulonnais tire son surnom de « pur-sang des chevaux de trait » de ses allures actives et brillantes et de son port de tête élégant. On distingue encore aujourd’hui deux types de Boulonnais : l’un puissant, de grand gabarit, issu de la sélection au XIXème siècle pour les travaux agricoles, l’autre plus petit léger descendant des Boulonnais utilisés pour les transports rapides du poisson jusqu’au début du XXème siècle.
Les premiers croisements avec des chevaux arabes auraient eu lieu lors du passage des armées romaines de César.
Apport vraisemblable de sang arabe lors des croisades.
Apport vraisemblable de sang arabe lors de l’occupation espagnole.
Apport vraisemblable de sang arabe.
Le Boulonnais est utilisé pour les transports rapides de poissons de la Manche vers Paris.
Sélection de chevaux plus grands et puissants pour les travaux agricoles, notamment la culture de la betterave.
Création du Syndicat Hippique Boulonnais.
La mécanisation entraine la raréfaction du travail animal : la production de viande devient presque le seul débouché possible.
Relance des races locales : diversification des débouchés vers le loisir et l’utilisation attelée.
Création de la route du poisson, compétition d’attelage destinée uniquement aux chevaux de trait, reprenant les anciens trajets du Boulonnais.
Création du livre B pour lutter contre la consanguinité.
Nombre de juments saillies en 1886 : 422
Nombre d'éleveurs : 193
Crédit photo : DR
Hauteur au garrot femelles : 155 à 175 cm
Hauteur au garrot mâles : 160 à 180 cm
Poids adulte femelles : 600 à 900 kg
Poids adulte mâles : 700 à 950 kg
Les divers apports de sang arabe sur la jumenterie du Pas-de-Calais ont façonné un cheval de trait aux allures vives, utilisé jusqu'au XIXème siècle pour les transports rapides de poissons des côtes de la Manche vers la région Parisienne. Cette activité demandait en effet à la fois une bonne puissance de traction et des allures rapides pour garder la fraîcheur des marchandises.
C'est de cette activité que provient le symbole d'ancre marqué à l'encolure des Boulonnais pour certifier leur appartenance à la race. Le Boulonnais participe encore aujourd'hui à la Route du Poisson, compétition d'attelage d'endurance destinée uniquement aux chevaux de trait, et marche alors dans les pas de ses ascendants mareyeurs de Boulogne sur Mer à Paris.
Il existe également un type de chevaux Boulonnais plus grands et puissants, issus d'une sélection opérée au XIXème siècle pour les travaux agricoles, notamment la culture de la betterave.
On retrouve encore aujourd'hui une certaine diversité dans les tailles et les poids des chevaux Boulonnais, ce qui rend la race adaptée à toutes les utilisations : le débouché pour la viande chevaline est encore bien présent, mais le Syndicat Hippique Boulonnais et les éleveurs valorisent de plus en plus la race pour les utilisations de loisirs attelés ou montés.
Syndicat Hippique Boulonnais (SHB)
Mairie de Samer - 2ème étage
82 place Foch
62 830 Samer
Président : Philippe BLONDEL
Animateur : Samuel LEGOFF
Tel: 03.21.91.50.71
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L’histoire du Trait poitevin a suivi celle de l’industrie mulassière, c’est à dire la production de mules issues du croisement entre juments de trait Poitevin et Baudets du Poitou. Elle est passée d’une grande notoriété à un abandon, puis à une relance active depuis les années 80. Aujourd’hui le Trait poitevin revient grâce à l’utilisation de loisir et professionnel et se fait connaître grâce à son esthétique unique.
Croisement de juments autochtone avec des étalons provenant des Pays-Bas, probablement de race Flamande, lors des travaux d’assèchements des marais.
Création du Stud Book.
Les juments Trait Poitevin croisées avec des Baudets du Poitou donnent naissance à des mules exceptionnelles : les mules Poitevines. L’industrie mulassière est florissante.
La mécanisation entraîne une baisse des demandes en mules Poitevine : le trait Poitevin voit ses effectifs diminuer mais continue à produire des mules et ne s’alourdit pas pour la production de viande.
La race est au plus bas avec 75 animaux recensés. Un programme de sauvegarde est mis en place.
Transformation de l’Association des Éleveurs en Unité de Promotion des RAces mulassières du Poitou.
L’UPRa Mulassières du Poitou devient Organisme de Sélection des races mulassières du Poitou
Nombre de juments saillies en 2010 : 265
Nombre d'éleveurs : 75
Crédit photo : DR
Hauteur au garrot femelles : 160 cm
Hauteur au garrot mâles : 168 cm
Poids adulte femelles : 700 à 750 kg
Poids adulte mâles : 750 à 800 kg
L'histoire du Trait poitevin est fortement liée à celle du Baudet du Poitou, race asine issue de la même région. Trait Poitevin et Baudet du Poitou présentent une taille élevée et une ossature forte : ils font partie des plus grands gabarits de leurs espèces respectives. L'accouplement de juments et de baudets donne naissance à des mules remarquables pour leur taille, leur résistance et leur longévité. La production de mules en est devenue une véritable industrie au début du XVIIIème siècle, avant que la mécanisation n'entraine la perte du débouché des mules et la chutes des effectifs de leurs « parents ».
Le Trait Poitevin n'a cependant pas suivi la voie de l'alourdissement des gabarits observé chez la plupart des chevaux de trait pour réorienter l'élevage vers la production de viande. Il est resté ce cheval longiligne, de grande taille et aux membres forts mais longs. Ses effectifs ont cependant fortement diminué, jusqu'à ce que la prise de conscience de la nécessité de sa sauvegarde et l'apparition de nouveaux débouchés tournés vers les loisirs ne lui donnent une nouvelle chance.
Le trait Poitevin mulassier est aujourd'hui apprécié pour son caractère calme et doux, et pour son allure inimitable. On peut le retrouver attelé, monté, mis en valeur lors de spectacles équestres ou encore au travail dans les mains de débardeurs professionnels.
Association des Races Mulassières du Poitou
2 rue du Port Brouillac
79510 Coulon
Président : Eric ROUSSEAUX
Animatrice : Ophélie LECAMPION
Tel : 05 49 76 91 31
Fax : 05.49.73.68.08
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Le Cob Normand descend des chevaux carrossiers, robustes et puissants, auxquels le pur-sang anglais a apporté de la légèreté et des allures remarquables. Grâce à ces qualités, le Cob Normand a maintenu une tradition liée à l’attelage et a largement participé au développement du Selle Français.
Croisements de pur-sang et demi-sang anglais avec la jumenterie normande.
Autres croisements avec des étalons anglais pur-sang et Norfolk. La population se stabilise vers de très bons chevaux carrossiers, robustes mais harmonieux et enlevés.
Le nom « cob » devient le plus usité : il provient du vocabulaire anglais désignant des chevaux mixtes, « cubiques ».
La mécanisation remplace les chevaux carrossiers par les moteurs : la plupart des races de trait s’alourdissent pour la production de viande.
Le Haras de Saint-Lô crée le Selle Français, par des croisements entre juments cob et étalons pur-sang anglais.
Relance des races locales : diversification des débouchés vers le loisir et l’utilisation attelée, où le Cob Normand excelle.
L’appellation « cob normand » devient officielle.
Nombre de juments saillies en 2010 : 622
Nombre d'éleveurs :
Crédit photo : DR
Hauteur au garrot femelles : 158 à 171 cm
Hauteur au garrot mâles :
Poids adulte femelles : 550 à 900 kg
Poids adulte mâles :
Cheval bien charpenté, ayant de la taille, le Cob Normand a l'aspect d'un cheval de sang plus étoffé. Bien qu'un peu forci, il a conservé toutes les qualités du remarquable Carrossier Normand du XIX ème siècle dont il descend. Les apports de pur-sang anglais lui ont apporté des allures brillantes et énergiques, ce qui l'a sauvé de la tendance à l'alourdissement des chevaux de trait survenue au milieu du XXème siècle. Le Cob Normand a en effet gardé sa place dans l'élevage équin en participant à la création du cheval de Selle Français, initiée dans les années 40, puis en utilisant ses prédispositions à l'attelage pour se distinguer dans les diverses compétitions d'attelage. Son gabarit modéré et ses belles allures en font également un très bon cheval de selle.
Pour maintenir ces qualités et ces performances, le Syndicat des éleveurs et utilisateurs de chevaux Cob Normand veille à ce que les étalons approuvés à la monte public soient présentés attelés, sur une reprise de dressage. La vigilance apportée aux allures et aux aplombs, sans pour autant alléger trop fortement la race, porte ses fruits sur les compétitions d'attelage, où le Cob Normand se distingue régulièrement.
Syndicat national des éleveurs et utilisateurs de chevaux Cobs Normand
Pavillon de l'Horloge
Haras National de Saint Lo
CS 21509 - 437 rue Maréchal Juin
50009 Saint Lô cedex
Téléphone : O2 33 57 73 32 - Fax : 02 22 44 79 17
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Le trait Breton s’est particulièrement développé au début du XXème siècle où, connu sous le nom de « postier breton », il était apprécié pour sa polyvalence et la qualité de ses allures. La période post-mécanisation a vu la race s’alourdir, puis se rééquilibrer avec l’apparition de nouvelles utilisations pour le loisir.
Divers croisements sur juments bretonnes pour améliorer la population : en particulier avec étalons Norfolk.
Augmentation de la renommée et exportations du « Postier Breton », issu de ces croisements.
La mécanisation entraine la raréfaction du travail animal : la production de viande devient presque le seul débouché possible.
Relance des races locales : diversification des débouchés vers le loisir et l’utilisation attelée.
Création du Syndicat des éleveurs du cheval breton.
Nombre de juments saillies en 2010 : 6 626
Nombre d'éleveurs : 3 238
Crédit photo : DR
Hauteur au garrot femelles : 158 cm
Hauteur au garrot mâles : cm
Poids adulte femelles : 800 kg
Poids adulte mâles : kg
Le trait Breton s'est particulièrement démarqué au début du XXème siècle par la qualité de ses allures et son élégance, ainsi que par ses facultés d'adaptation à toutes les utilisations alors demandées aux chevaux de trait : traction légère (diligences), travaux des champs, utilisation militaire...
Comme les autres races de chevaux de trait, il a souffert de la mécanisation et le débouché viande chevaline a pris le relais pendant quelques décennies. On a alors vu le trait Breton s'alourdir sensiblement pour répondre à la demande.
Depuis la fin du XXème siècle les utilisations de loisir, et notamment l'attelage, reprennent cependant de l'importance et apportent de nouvelles voies de valorisation au Trait Breton : on observe d'ailleurs un allègement du gabarit et un retour vers le type « postier » qui a fait la notoriété de la race.
Aujourd'hui il existe ainsi 2 types morphologiques qui ne sont pas différenciés à l'intérieur du Livre Généalogique mais seulement dans les catégories de concours : le trait, assez compact, et le postier, plus étendu dans ses rayons et dans ses allures.
Syndicat des éleveurs du Cheval Breton
30 rue Georges Clémenceau
BP 30407
29404 Landivisiau
Président : Guy LE CORFEC
Animatrice : Julie GOBERT
Tel: 02.98.68.09.34
Fax 02.98.68.09.41
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Le Percheron tire sa grande taille et sa puissance de sa région d’origine, et son élégance d’anciens apports de sang arabe. Les deux types de Percheron, de Trait ou Diligencier, son toujours appréciés pour les épreuves de tractions ayant lieu en France ou à l’étranger.
Croisement de juments du Perche avec des étalons arabes rapportés lors de la 1ère croisade.
Le Percheron est largement utilisé pour les travaux des champs, mais aussi pour les transports en ville et les diligences.
Création du Stud Book et de la Société Hippique Percheronne.
Apogée du Percheron. Exportation de la race notamment aux États-Unis et au Japon.
La mécanisation entraine la raréfaction du travail animal : la production de viande devient presque le seul débouché possible.
Relance des races locales : diversification des débouchés vers le loisir et l’utilisation attelée.
Nombre de juments saillies en 2010 : 2 523
Nombre d'éleveurs :
Crédit photo : DR
Hauteur au garrot femelles : 155 à 185 cm
Hauteur au garrot mâles : cm
Poids adulte femelles : 500 à 1 200 kg
Poids adulte mâles : kg
Le climat de son berceau, le Perche, et l'utilisation agricole de la race a rendu le Percheron puissant et rustique, mais il garde des anciens apports de sang arabe sa distinction et la qualité de ses allures.
Au cours du temps deux types de Percheron se sont distingués, et se retrouvent encore aujourd'hui :
- le Trait Percheron, type du grand limonier capable de tirer de grosses charges au pas. De grande taille et de poids important, son arrière-main est particulièrement musculeuse et sa croupe plus inclinée. Il est destiné aux travaux agricoles, de débardage et de trait lourd.
- le Diligencier Percheron, capable de tirer vite des charges moyennes. Essentiellement de grande taille, il est plus enlevé dans son milieu et moins descendu dans son flanc, son épaule est plus couchée et sa croupe moins basculée. Ce type est destiné à l'attelage sportif ou de prestige, au trait rapide et aux utilisations de loisir.
Le Percheron excelle particulièrement dans la traction de gros poids, et sa générosité le rend capable d'efforts intenses. Il est très apprécié dans les disciplines faisant appel à une grande puissance (Ban-Ei, trait-tract, pulling...) aussi bien en France qu'à l'étranger. Il fait d'ailleurs toujours fureur au Japon et aux États-Unis, où des Stud Book ont été mis en place. Le Percheron reste aussi un excellent cheval pour l'agriculture, l'attelage de publicité (brasseries en particulier) ou de loisir.
La marque à l'encolure représentant les lettres SP entrelacées permet d'authentifier le cheval percheron dans la race.
Société Hippique Percheronne de France (SHPF)
4, Rue Rémy Belleau
BP 30 032
28402 Nogent le Rotrou cedex
Président : Lionel BLANCHET
Animatrice : Catherine MANCEAU
Tél : 02.37.52.00.43 Fax : 02.37.52.93.20
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