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Villard de Lans en bref

Race bovine de couleur blonde originaire du massif du Vercors, elle a été l’une des premières à bénéficier d’un programme de conservation. Aujourd’hui, ses aptitudes multiples sont appréciées des éleveurs qui l’ont choisie, que ce soit en production laitière pour la fabrication de fromage, en particulier le Bleu du Vercors-Sassenage, ou allaitante pour la production de veau de lait.

La race : ses origines, son histoire

  • XIXème siècle

    La race Villard de Lans peuple tout le massif du Vercors, dont elle fait un centre d’élevage réputé.

  • 1875

    Création de la « Station d’Elevage » de Villard de Lans, institution innovante pour la sélection de la race.

  • Années 50

    La race souffre de l’abandon de la traction animale et de la politique locale de spécialisation des exploitations.

  • 1967

    Les éleveurs sont encouragés à intégrer la race dans la Blonde d’Aquitaine. Premiers croisements avec des taureaux blonds.

  • Années 70

    Seuls quelques dizaines d’animaux de race pure subsistent.

  • 1976

    Mise en place d’un programme de conservation soutenu par le Ministère chargé de l’Agriculture et l’INERM, et géré par la Fédération d’Elevage de l’Isère et l’Institut de l’Élevage.

  • 1980-2010

    Les effectifs se reconstituent peu à peu et 27 taureaux sont disponibles à l’insémination artificielle.

  • 2008

    Création de l’OS des Races Alpines Réunies, dont la Villard de Lans fait partie. La tenue du livre généalogique est maintenue à l’Institut de l’Elevage.

Répartition géographique

Villard carte

Nombre de vaches en 2014 : 223
Nombre d'éleveurs : 63

Les points-clés

Standard Villard Tête moyenne, chanfrein droit Cornes portées latéralement puis légèrement retroussées Poitrine profonde et panse développée Bassin large et queue légèrement relevée Membres solides mais pas grossiers Robe allant du froment clair au froment vif, parfois même blanche Muqueuses et museau clairs

Crédit photo : S. Berne

Hauteur au garrot femelles : 140 cm
Hauteur au garrot mâles :
Poids adulte femelles : 700 kg
Poids adulte mâles : 900 à 1 200 kg

Aptitudes et programme de sélection

La Villard de Lans est une vache de grande taille, possédant une triple aptitude à la production de travail, de viande et de lait. Son lait gras est particulièrement adapté à la fabrication des fromages à pate persillée comme le fromage AOC « Bleu du Vercors Sassenage ».

De tempérament vif et vigoureux, solidement charpentée (ce qui la faisait apprécier pour le débardage des bois), c'est une très bonne utilisatrice de fourrages grossiers.

La Villard de Lans est aussi bien utilisée pour la production laitière que pour la production de veaux blancs ou rosés, ou de génisses grasses et vaches de réforme à carcasses lourdes à la viande savoureuse.

Elle se recommande aux éleveurs de petites structures qui souhaitent vendre des produits laitiers ou de la viande en direct ou en circuit court et développer une production de qualité à base de fourrages de l'exploitation.

Organisme gestionnaire de la race

Organisme de Sélection des races bovines en conservation
Maison de l'Agriculture - 52 avenue des Iles
ANNECY CEDEX 9
BP 9016 - 74990
Tel : 04.50.88.18.35
Fax : 04.50.88.18.50

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Ferrandaise en bref

Race du Puy de Dôme, la Ferrandaise est une vache très rustique et polyvalente. Élevée dans les parties montagneuses du département, elle se caractérise par sa longévité, sa bonne fécondité, ses qualités maternelles et son aptitude à la marche. C’est une race mixte : elle est aussi bien utilisée dans des systèmes laitiers avec transformation fromagère à la ferme, que dans des systèmes allaitants.

La race : ses origines, son histoire

  • XIXème

    La Ferrandaise, ou race de la « Limagne », est présente en Auvergne mais a du mal à s’imposer en raison de la diversité de ses robes.

  • 1899

    La robe pie rouge, dite « barrée rouge », est la seule admise pour la race.

  • 1905

    Création du herd book (livre généalogique) à Clermont-Ferrand.

  • 1920-1935

    La race est à son apogée, avec 80 000 vaches.

  • Années 60

    Déclin de la race du à la politique de réduction du nombre de races en France, à l’abandon de la traction animale et au croisement industriel avec le Charolais.

  • 1977

    Inventaire des races menacées par l’ITEB, aidé par le PNR des Volcans d’Auvergne : moins de 300 Ferrandaises sont retrouvées.

  • 1978

    Mise en place d’un programme de conservation reposant sur l’association des éleveurs, l’Institut de l’Élevage et le Parc des Volcans d’Auvergne.

  • 1980-2010

    Les effectifs se reconstituent peu à peu et 30 taureaux sont disponibles à l’insémination artificielle.

  • 2008

    Création de l’OS des races bovines en conservation, dont la Ferrandaise fait partie.

  • 2013

    L’OS change de nom, il devient OS des races bovines locales à petits effectifs.

Répartition géographique

Ferrandaise carte

Nombre de vaches en 2014 : 1 532

Vaches inscrites au livre généalogique en 2014 : 2 050

Vaches contrôlées en 2014 : 368

Nombre d'éleveurs : 249

Les points-clés

Standard Ferrandaise Tête moyenne, front court et large, chanfrein droit Fanon moyennement développé Cornes en lyre basse Membres solides mais fins et secs Sabots très résistants Robe rouge ou plus rarement noire Panachures blanches de type « barré » (panachure irrégulière) ou « poudré » (flancs colorés)

Crédit photo : Institut de l'Elevage

Hauteur au garrot femelles : 135 à 140 cm
Hauteur au garrot mâles :
Poids adulte femelles : 600 à 800 kg
Poids adulte mâles : 900 à 1 100 kg

Aptitudes et programme de sélection

La Ferrandaise est une race rustique, qui ne craint pas le froid, et n'a pas de problèmes de pieds ou de membres. C'est une marcheuse infatigable qui a beaucoup d'énergie, ce qui la faisait apprécier pour le travail et le parcours en estive.

Le lait de la Ferrandaise est à l'origine de fromages aussi divers que le bleu d'Auvergne, la fourme de Rochefort, le Saint-nectaire ou la fourme d'Ambert. Race laitière de type mixte, elle est encore traite dans un certain nombre d'élevage, qui transforment le plus souvent le lait à la ferme. Elle peut aussi être utilisée en système allaitant : c'est une nourrice parfaite pour obtenir des veaux à croissance élevée, lourds et bien conformés.

Organisme gestionnaire de la race

OS des races bovines locales à petits effectifs
Institut de l'Élevage
149 rue de Bercy
79595 PARIS cedex 12
Tel : 01 40 04 52 84

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Casta en bref

La Casta est reconnaissable à sa robe châtain plus ou moins foncée, ses muqueuses claires, ses cornes en lyre évasée. Cette vache au caractère bien trempé peut évoluer sur tous types de terrain. Autrefois traite, son lait est à l’origine du célèbre fromage de Bethmale.

La race : ses origines, son histoire

  • Début XIXème

    On distingue deux rameaux de vaches couleur châtaigne : la Saint-Gironnaise en Ariège et l’Auroise dans les Hautes-Pyrénées.

  • 1901

    Premier essai de création d’un herd-book, qui fonctionnera peu de temps

  • 1920

    Relance du livre généalogique

  • Début XXème

    Le rameau Saint Gironnais est concurrencé par la Brune des Alpes, puis perd encore des effectifs suite à l’abandon de la traction animale.

  • Années 50

    La Casta perd du terrain mais se maintien dans les zones de montagne les plus difficiles.

  • 1950-1960

    La race est interdite de monte publique suite à la politique de réduction du nombre de races en France.

  • Années 70

    Le rameau Saint-Gironnais disparaît en Ariège.

  • Fin 1970

    Quelques éleveurs ainsi que l’ITEB rassemblent et inventorient les derniers animaux de la race (rameau Aurois)..

  • 1981

    Prélèvement du premier taureau Casta pour l’insémination artificielle, et tenue du livre généalogique par l’Institut de l’Élevage.

  • 2003

    Création du Syndicat des races bovines des Pyrénées Centrales, regroupant la Casta et la Lourdaise, avec le soutien du Conservatoire du Patrimoine Biologique de la Région Midi-Pyrénées.

  • 2008

    Création de l’OS des races bovines en conservation, dont la Casta fait partie.

  • 2013

    L’OS change de nom, il devient OS des races bovines locales à petits effectifs.

  • 2014

    Le Syndicat des races des Pyrénées Centrales se dissout. Création de l’association nationale de la race bovine Casta.

Répartition géographique

Casta carte

Nombre de vaches en 2014 : 193

Vaches inscrites au livre généalogique en 2014 : 328

Vaches contrôlées en 2014 : 19

Nombre d'éleveurs : 42

Les points-clés

Standard Casta Tête plutôt longue, profil légèrement convexe Cornes de longueur moyenne et disposées en lyre basse Ossature fine Culotte descendue mais peu développée Robe châtain (poil d’ours) plus ou moins foncé Muqueuses et tour des yeux de couleur rose clair Onglons noirs

Crédit photo : Institut de l'Elevage

Hauteur au garrot femelles : 135 cm
Hauteur au garrot mâles :
Poids adulte femelles : 600 kg
Poids adulte mâles :

Aptitudes et programme de sélection

Cette vache au tempérament éveillé, de taille moyenne, peut évoluer sur tous types de terrains grâce à de bons aplombs, des membres solides et fins et des onglons noirs très durs. Elle est appréciée pour sa rusticité, sa grande longévité et ses facilités de vêlages.

Autrefois traite, son lait est à l'origine du célèbre fromage de Bethmale. Aujourd'hui les troupeaux sont conduits en système allaitant mais la Casta a conservé un lait riche et un instinct maternel très développé, lui permettant d'élever parfaitement son veau. Elle est utilisée pour la production de veaux blancs ou rosés élevés sous la mère ou des bœufs bien finis de 4 ou 5 ans.

Organisme gestionnaire de la race

OS des races bovines locales à petits effectifs
Institut de l'Élevage
BP 42118
31321 Castanet-Tolosan cedex
Tel : 05 61 75 44 59

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Mirandaise en bref

La Mirandaise, anciennement appelée « Gasconne aréolée », ne doit pas être confondue avec la Gasconne, dont elle se distingue par sa grande taille et sa robe plus claire. A l’origine race de travail de grand format, adaptée au territoire des coteaux du Gers, la Mirandaise a gardé toute sa robustesse et sa résistance à la chaleur.

La race : ses origines, son histoire

  • 1908

    Le herd-book gascon comprend deux sections : celle de la Gasconne à muqueuses noires (plutôt étendue en Haute Garonne et Ariège) et celle de la Gasconne à muqueuses auréolées (dans le Gers).

  • 1922

    Le Herd-book de la Gasconne à muqueuses auréolées devient autonome et est géré dans le Gers.

  • 1955

    Le Herd-book de la Gasconne à muqueuses auréolées devient autonome et est géré dans le Gers.

  • Début 80

    L’introduction de la race Charolaise puis de la Blonde d’Aquitaine dans le Gers entraine une diminution des effectifs de la Gasconne aréolée.

  • 1983

    Inventaire des races menacées par l’ITEB : seules 150 vaches et 1 taureau d’insémination sont retrouvés. L’ITEB (Institut de l’Élevage) prend en main le suivi de la race.

  • 1984

    Le premier taureau d’insémination est prélevé. Il sera complété par une vingtaine d’autres taureaux par la suite.

  • 1999

    La Gasconne aréolée adopte le nom de Mirandaise et prend son indépendance vis à vis de l’UPRA Gasconne.

  • 1980-2010

    Le programme de conservation est mené conjointement par l’Institut de l’Élevage et la Fédération des éleveurs, avec l’aide du Conservatoire du Patrimoine Biologique Midi-Pyrénées.

  • 2008

    Création de l’OS des races bovines en conservation, dont la Mirandaise fait partie.

  • 2013

    L’OS change de nom, il devient OS des races bovines locales à petits effectifs.

Répartition géographique

Mirandaise carte

Nombre de vaches en 2014 : 358

Vaches inscrites au livre généalogique en 2014 : 543

Vaches contrôlées en 2014 : 134

Nombre d'éleveurs : 79

Les points-clés

Standard Mirandaise Tête assez courte à profil droit Cornes en berceau, arquées en avant et légèrement élevées à leur extrémité Corps allongé, dessus rectiligne et large Membres fins et solides Robe blanche Muqueuses aréolées : noires au centre et roses à la périphérie Corne des sabots et mufle sont noirs

Crédit photo : Institut de l'Elevage

Hauteur au garrot femelles : 140 cm
Hauteur au garrot mâles :
Poids adulte femelles : 700 kg
Poids adulte mâles : 900 à 1 200 kg

Aptitudes et programme de sélection

La race Mirandaise est traditionnellement une race de travail de grand format développée dans le riche département du Gers pour y effectuer les travaux agricoles dans des sols lourds nécessitant une force de travail importante. Les bœufs connus pour leur force, la qualité de leurs membres et leur résistance à la chaleur faisaient l'objet d'un commerce très actif. Les veaux de lait étaient réputés pour leur aptitude à l'engraissement et leur finesse de squelette.

Aujourd'hui la Mirandaise ne travaille plus mais elle a gardé toute sa robustesse. C'est une race active qui sait bien tirer parti du pâturage et des aliments de l'exploitation. Les éleveurs s'organisent autour d'une nouvelle filière mettant en valeur des produits de haute qualité issus de la race Mirandaise.

Organisme gestionnaire de la race

OS des races bovines locales à petits effectifs
Institut de l'Élevage
BP 42118
31321 Castanet-Tolosan cedex
Tel : 05 61 75 44 59

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Lourdaise en bref

Cette vache docile et sociable est appréciée des éleveurs pour sa facilité d’adaptation à la vie en estives. Sa robe uniforme froment clair et ses cornes ouvertes en lyre font d’elle une vache élégante. Elle avait la réputation autrefois d’être la meilleure laitière du Sud-ouest : son potentiel laitier lui permet toujours de produire de bons veaux de boucherie.

La race : ses origines, son histoire

  • Début XXème

    On trouve la Lourdaise en Bigorre et dans le Lavedan. Les effectifs sont déjà peu nombreux : environ 25 000 vaches.

  • Années 60

    Déclin de la race du à la politique de réduction du nombre de races en France, à l’abandon de la traction animale et à la concurrence des races spécialisées.

  • Fin 1970

    Quelques éleveurs ainsi que l’ITEB rassemblent et inventorient les derniers animaux de la race : seules quelques dizaines de vaches sont retrouvées.

  • 1982

    Les deux premiers taureaux d’insémination sont prélevés. Ils seront complétés par une quinzaine d’autres taureaux par la suite.

  • 1980-2010

    Les effectifs se reconstituent peu à peu. Le programme de conservation est géré par l’Institut de l’Élevage.

  • 2003

    Création du Syndicat des races bovines des Pyrénées Centrales, regroupant la Casta et la Lourdaise, avec le soutien du Conservatoire du Patrimoine Biologique de la Région Midi-Pyrénées.

  • 2010

    Création de l’OS des races bovines en conservation, dont la Lourdaise fait partie.

  • 2013

    L’OS change de nom, il devient OS des races bovines locales à petits effectifs.

  • 2014

    Le Syndicat des races des Pyrénées Centrales se dissout. Création de l’association nationale de la race bovine Lourdaise.

Répartition géographique

Lourdaise carte

Nombre de vaches en 2014 : 164

Vaches inscrites au livre généalogique en 2014 : 251

Vaches contrôlées en 2014 : 17

Nombre d'éleveurs : 57

Les points-clés

Standard Lourdaise La robe, toujours unie, varie du blanc au froment-crème Muqueuses et mufle roses Tête assez lourde, chanfrein long, front étroit Fanon assez développé et plissé Chignon relevé et très fourni Cornes de taille moyenne, en lyre basse incurvée Membres assez épais Onglons de couleur crème

Crédit photo : Institut de l'Elevage

Hauteur au garrot femelles : 135 cm
Hauteur au garrot mâles :
Poids adulte femelles : 650 à 700 kg
Poids adulte mâles : 900 à 1 000 kg

Aptitudes et programme de sélection

La Lourdaise est une race de taille moyenne, réputée autrefois comme la meilleure laitière du Sud-ouest si on exclut la race Bordelaise, laitière spécialisée. Elle était utilisée pour la production laitière nécessaire à l'alimentation humaine et à la fabrication de beurre pour les villes de Lourdes, Bagnères de Bigorre et Tarbes. Les vaches étaient utilisées pour les travaux agricoles des petites exploitations de sa zone d'élevage. Les mâles étaient utilisés essentiellement pour fournir des veaux de boucherie.

Aujourd'hui, la Lourdaise présente des qualités en tant que race dite "rustique" et a un bon équilibre entre des qualités d'usage comme le tempérament ou les aptitudes fonctionnelles et de bonnes aptitudes à la production de veaux de boucherie. Les vaches ont gardé un certain potentiel laitier, ce qui les conforte dans ce type de production.

Organisme gestionnaire de la race

OS des races bovines locales à petits effectifs
Institut de l'Élevage
BP 42118
31321 Castanet-Tolosan cedex
Tel : 05 61 75 44 59

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